L’identification, l’appui des pouvoirs public et le secteur privé sont parmi les éléments essentiels à la réussite de l’inclusion financière en Afrique, ont estimé vendredi des pénalistes lors d’un débat-échange organisé à Dakar par Dakar Bussiness Hub.
”Le nerf de la guerre est la carte d’identité. Comment faire pour que tout le monde soit identifié ? Car pour avoir accès à la banque, il faut d’abord passer à l’identification. D’où la nécessité d’une carte d’identité”, a souligné la conseillère régionale pour l’autonomisation financière des femmes à ONU Femmes, Oulimata Sarr.
Selon elle, ” le secteur privé a un rôle essentiel à jouer, car étant un pouvoir financier énorme qui peut aider à développer des produits dans le secteur de transfert d’argent”.
”Il y quatre problèmes essentiels à régler pour réussir l’inclusion financière : le manque de temps, surtout pour les femmes, l’obtention de la carte d’identité, l’analphabétisme et la maîtrise des innovations technologiques”, a-t-elle déclaré.
Sokeyna Fall, l’une des panélistes, relève elle le ”rôle important” que doit jouer l’Etat, en partant de l’exemple de l’entreprenariat des jeunes. Selon elle, bien que ”talentueux”, ces derniers se heurtent aux garanties que leur imposent les banques, ”quand ils viennent proposer leurs projets”.
D’après elle, ”la demande de financements est très forte, car il y a une catégorie d’entrepreneurs qui ont besoin d’être soutenus ”.
” L’accessibilité physique est beaucoup plus importante que l’accessibilité financière, d’où la nécessité de savoir qu’au-delà du digital, il y a aussi le mobile banking à exploiter”, estime quant à lui l’expert financier, Souleymane Sarr.
L’avocat Me Mame Adama Guèye a lui mis l’accent sur la ”nécessité d’un accompagnement juridique” dont il estime qu”’aucun homme d’affaires ne peut se passer ” Dakar Business Hub est une plateforme d’échange apolitique, structurée et professionnelle qui propose des panels de discussions bimensuels couvrant diverses problématiques liées au développement de l’Afrique.