Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) prend en charge des enfants malnutris dans le district de Bétou dans le département de la Likouala, située au nord du Congo, en vue de leur prise en charge par les entités de cette agence onusienne.
Ces enfants sont identifiés dans les espaces dits « Amis des enfants », construits dans la plupart des sites de réfugiés. Ces espaces accueillent en tout quelque 1300 enfants dans la Likouala. Il s’agit des enfants inscrits dans les classes préscolaires et qui suivent les programmes congolais élaborés par l’Institut National de Recherche et d’Action Pédagogique (INERAP), a expliqué Henri Monté, le gestionnaire des « Espaces enfants ».
Malgré les repas servis chaque jour à l’école, plusieurs enfants présentent des cas de malnutrition sévère. Leur prise en charge est systématique, a assuré M. Alain Koualao, le point focal de l’UNICEF à Bétou. « Chaque cas de malnutrition détecté est aussitôt présenté au centre prise en charge. Nous avons des kits spécifiques pour faire rapidement face à de tels cas », a- t- il renchéri.
«Les enfants sont soumis tous les deux jours à une visite du nutritionniste pour prévenir tout cas de malnutrition. Deux mois après, un médecin passe également pour le même suivi médical auprès de chaque enfant inscrit dans ces espaces « Amis des enfants ». Les cas de malnutrition trouvés sur les enfants sont parfois dus à la sous-alimentation en famille. Les réfugiés ne disposent pas assez de ressources pour prendre en charge régulièrement la nutrition équilibrée et riche de leurs progénitures », a commenté M. Koualao.
A cause de la baisse des eaux sur l’Oubangui, le Programme Alimentaire Mondial (PAM) n’arrive plus à faire acheminer les rations alimentaires sur Bétou et les autres sites de sinistrés. L’opération de cantines scolaires prend dans ces conditions un sévère coup, empêchant une distribution régulière de nourriture. Plusieurs familles, notamment les réfugiés de la Centrafrique n’ont plus été servis depuis juin 2016. Celles de Républqiue Démocratique du Congo (RDC) ont vu leurs rations coupées depuis des longs mois. Leur situation, plus délicate, n’intéresse quasiment plus les donateurs, a-t-on notamment observé.
Mais l’agence alimentaire onusienne coopère avec les boutiques sur place pour acheter les vivres et continuer d’assister les personnes vulnérables, notamment les enfants qui vont à l’école. Le Fonds des Nations unies pour l’enfance bénéficie d’un soutien important du gouvernement du Japon dans l’assistance des enfants en situation désespérée comme les réfugiés.