Point d’une naissance, ou brise d’espoir

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En une époque ou les différents domaines artistiques ont du mal à s’exprimer, des théâtres fermés, des musiciens qui évoluent dans l’ombre, ou même les artistes exercent clandestinement leurs arts, une brise printanière, pleine d’espoir et de positivité, est venu rafraichir cette atmosphère aigre et meurtrière qui nous domine.

Mohamed Boustane

Les oeuvres qui depuis vendredi soir ornent les différents espaces du Club House, au Golf Assoufidd à Marrakech, sont bel et bien le résultat d’un travail de longue allène, une inspiration affranchie de toutes les règles académiques, un chemin sur le quel se sont retrouvé deux artistes plasticiens calligraphes, contemporains et dont chacun est porteur d’un souffle de renouveau, d’une expression unique et distinguée.

Les lettres qui emplissent les toiles, nous offrent un voyage inégalé dans l’imaginaire débordant des artistes, une odyssée fantastique entre la diversité des couleurs et celles des enluminures, c’est un miroir qui reflètent les silhouettes de ces deux âmes, riches et sensibles…

Mohamed Boustane, Calligraphe plasticien Casablancais, qui avec un langage de coeur, fait danser les lettres arabes à travers ces toiles, et ne considére pas la lettre comme un prétexte mais plutôt un chemin à travers le quel elle l’emmène à la découverte de l’univers, des quatre éléments et qui, petit à petit, lui dévoile ces origines.
D’habitude, la lettre est dépendante du contexte ou elle est insérée, son défi est de la dépouiller de ces identités littéraires pour qu’elle puisse se libérer et qu’elle lui dévoile ses secrets.
Tout est une question de passion, et rien comme personne n’ont intérêt à s’immiscer dans cette relation qui dépasse les frontière du contient.

Mohamed Abaoubida, artiste calligraphe Marrakchi, doté d’une autre perspective artistique, ou la liberté est le mettre mot de ces mouvements calligraphiques qui s’harmonisent amplement avec la beauté et l’éclat des figures retracées sur ses toiles.
Une accumulation d’expérience et d’apprentissage, entre l’école coranique, la charpenterie et les maitres qui l’ont initié à l’art calligraphique, lui ont fait découvrir les horizons des plaisirs artistiques. Sans aucune attache, il donne aux lettres arabes une dimension plus large en dehors des textes originaires et les place dans textes sans sens et sans profondeurs les menant vers un monde ou l’on respire la beauté et l’excellence, ou plus la lecture se fait avec les coeurs et non avec les lèvres…

Nos deux artistes persisteront à exposer, et tant d’autres le feront aussi, pour nous faire sortir de l’abime de ces temps périlleux et nous donner espoir d’un long demain plus fleuri et plein de couleurs et nous retrouver au point d’une naissance !

Par: El Mehdi Jemhati

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